Ce mois-ci est sorti « Captain América – Théatre de guerre » scénarisé par Paul Jenkins. Ce récit, hors continuité, regroupe 4 one shot.

Tout d’abord, ce ne sont pas des aventures de Cap au sens propre du terme. Jenkins s’interesse ici à l’image et à ce que Cap apporte en tant que symbole de l’Amérique. Ne vous attendez pas a lire du « super héros qui massacre tout et qui gagne a la fin » ! Ici, c’est plus l’influence de Cap sur les soldats, car oui, on parle bien de Cap pendant les différentes guerres (2nde guerre mondiale, Vietnam, Irak) et il nous montre qu’en chacun de ses soldats, réside un Héros, à condition qu’il soit bien guidé.

Le premier récit La plus belle fille du monde nous raconte l’histoire d’un soldat, très maladroit « le pire soldat de l’histoire de l’Armée Américaine » d’après Cap himself… A force d’encouragement de Steve Rogers, il deviendra un héro, et grâce à cela, Cap tiendra une promesse faite il y a bien longtemps. Les dessins de Gary Erskine sont magnifiques, la mise en scène soignée, bref une entrée en matière digne de ce nom.

Le second récit Frère d’armes se déroule durant la seconde guerre mondiale et nous brode une prise de pont difficile avec un changement de mentalité des américains face à un soldat allemand prisonnier. Cap, en bon petit soldat, tient absolument à respecter la Convention de Genève, mais ce n’est pas l’avis de tout le monde, surtout quand ce prisonnier a tué plusieurs de leurs petits camarade. Une histoire qui nous montre toute l’horreur de la guerre, face à des nazis, pire que… ben ya rien de pire ;o)

En troisième partie, nous avons En mémoire de nos Héros, qui nous place cette fois dans une époque bien plus moderne, à savoir la seconde guerre du Golfe. Cap emmène 3 soldats en mission et l’un d’eux se retrouve, suite à un attentat, amputés des deux jambes et d’un bras. Outre la culpabilité de Cap, ce soldat revient en héros.

La dernière histoire L’âme de la patrie, est sans doute la plus symbolique, mais également, à mon sens, la moins sympa du recueil. Elle retrace en quelques pages, l’histoire de l’Amérique à travers les faits des grands ou petits hommes dans la déclaration d’indépendance, la guerre civile, la bataille des Ardennes ou encore le World Trade Center. Avec à chaque fois, l’image d’un Cap qui représente tout ce qu’il a toujours défendu.

Pour résumé, c’est un très bon ouvrage pour comprendre ce que Captain América représente dans l’esprit des américains. Un livre fort, très intéressant et magnifiquement orchestré par un Paul Jenkins et son pool de dessinateurs décidément très inspirés !